Un peu de répit pour les opposants au barrage se Sivens

A Sivens dans le tarn, une soixantaine d'opposants occupent la zone humide où auraient dû commencer les travaux pour la construction d'un barrage.

" "C'est une double victoire", commente Petof depuis la cuisine de la ZAD (Zone à défendre). L'homme fait partie de la soixantaine d'opposants au barrage de Sivens qui occupent des parcelles de la zone humide. Et les anti-barrage viennent d'apprendre deux bonnes nouvelles. La première : le déboisement de la forêt de Sivens est repoussé. Le conseil général, maître d'oeuvre du projet, avait jusqu'au 31 mars pour le réaliser afin de ne pas perturber la nidifacation des espèces. La préfecture du Tarn n'a pas pris de nouvel arrêté, le déboisement ne pourra reprendre qu'en septembre prochain.

Deux mois de répit avant l'expulsion.

De fait, les travaux du barrage seront décalés a-priopri d'un an. Un report qui met en péril les aides européennes que le département peut recevoir. Car pour les toucher, le chantier devait se terminer en 2015, ce qui semble aujourd'hui difficile.

Deuxième bonne nouvelle pour les opposants de Sivens : l'expulsion des parcelles où se sont installé-e-s les anti-barrage ne sera pas réalisable avant 2 mois en raison du droit au logement. C'est ce qu'a confirmé lundi après-midi le tribunal de grande instance d'Albi dans son ordonnance. Oze, une des militantes a le sentiment que petit à petit, ce n'est plus "l'Etat" qui dicte l'agenda et qu'au contraire les opposants se "réapproprient l'espace". Dernière étape judiciaire pour les opposants, jeudi, le Conseil d'Etat examine le nouveau recourt du collectif du Testet pour demander la suspension des travaux."

Florine Galéron

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2014/04/02/1854006-un-peu-de-repit-pour-les-opposants-au-barrage.html